Loisirs au Moyen-Age : les jeux d’argent
Written on 5 juin 2017 By admin in Loisirs et Jeux
Bien que marqué par des grandes batailles du fait des envies de conquêtes, le Moyen Âge est une période qui rime également avec les loisirs. Plusieurs jeux d’argent étaient pratiqués à cette époque en dépit de leur interdiction dans certains royaumes tels que la France et l’Angleterre. Ceux-ci étant perçus par les pouvoirs médiévaux comme une invention diabolique. Ces clichés négatifs n’empêchent pas pourtant leur développement. Découvrez dans cet article les jeux d’argent les plus joués au Moyen Âge.
Les jeux d’échecs
Apparus en Asie au Ve siècle, les jeux d’échecs sont particulièrement prisés par l’aristocratie médiévale. Preuve de leur rôle primordial dans le paysage ludique de cette catégorie sociale, une bonne éducation noble n’est pas possible sans une maîtrise de ceux-ci. Introduits en Occident au XIe siècle successivement par les routes commerciales russes et celles de l’Europe du Nord, ils subissent une véritable transformation au fil du temps. On assiste à une métamorphose de l’éléphant en évêque ou en juge, puis en fou dès la fin du Moyen Âge et un remplacement du vizir oriental par une pièce féminine. Cependant, le changement véritable pour ce qui est des règles des jeux d’échecs pratiqués au cours de cette période intervient à la fin du XVe siècle. Ce bouleversement se traduit par de nouvelles manières de jouer. Celles-ci proviennent de pays tels que l’Espagne et l’Italie avant de s’étendre de façon progressive à tout le continent européen. Il faut dire que la pratique de ces jeux d’argent se caractérisait par un déplacement limité des pièces sur les 64 cases. Ils étaient plus que des jeux de massacre de tactique intelligente.
Les dés
Ces jeux font partie des plus pratiqués dans l’univers ludique médiéval essentiellement composé de jeux de hasard. Leur population est assurément due à des règles à suivre et un matériel utilisé très simples. Même s’il existe près de 600 façons de les pratiquer, la documentation disponible révèle un système à 3 dés.
Pour remporter une partie, il fallait obtenir un nombre plus important de points en un jet ou une série de jets. Cependant, des formes de jeux de dés plus complexes font leur apparition dans la littérature du Moyen Âge. Quelle que soit leur diversité, c’est dans les enjeux que réside leur principal intérêt : risquer des sommes plus élevées ou payer l’aubergiste. Et dans les milieux aristocratiques de cette période, certains joueurs pouvaient perdre rien qu’en une soirée des montants exorbitants.
Les jeux de table
Les jeux de table connaissent leur apogée durant la période médiévale. Combinant à la perfection stratégie et hasard, ils sont connus pour être les ancêtres des jeux de trictrac, de backgammon et de jacquet. Leur principe consiste à disposer des pions sur un tablier et déplacer ceux-ci en suivant les orientations des dés, Betclic propose d’ailleurs un jeu similiare. Les joueurs peuvent ainsi réaliser un parcours représenté dans un premier temps par des traits et plus tard par des flèches, dès le Xe siècle.
Les cartes à jouer
Pratiqués en Europe occidentale au XIVe siècle, les jeux de cartes constituent une nouveauté au Moyen Âge. Ils se démocratisent grâce aux nouvelles techniques utilisées au XVe siècle dans le domaine de l’imprimerie ayant conduit à une baisse du coût de production. Deux types de cartes sont distribuées aux joueurs lors d’une partie : cartes numérales et cartes à figures. On note également une variété de systèmes en termes d’enseignes. Le système français (trèfle, carreau, cœur…) est plus répandu que les autres (épée, bâton, denier, coupe…) notamment. Le hasard tient une place prépondérante dans ces jeux, même si les règles observées restent mal connues. Le vainqueur est celui qui parvient à réaliser tel ou tel regroupement. De nouvelles formes de jeux de cartes font leur apparition à partir du XVe siècle. C’est l’introduction des aspects tactiques puisque ceux-ci se fondent sur le principe des levées. Une mutation profonde de cette catégorie de jeux d’argent s’opère avec la notion d’atout, qui apparaît dans la première moitié du XVe siècle.